Nairobi, 03 octobre, 2025 / 5:25 PM
Il faut sensibiliser davantage pour continuer à faire vivre l'esprit de l'encyclique Laudato Si' de mai 2015 sur la sauvegarde de notre maison commune en Afrique et au-delà, a déclaré une membre de la Pieuse Société des Filles de Saint-Paul (FSP/Sœurs Paulines/Filles de Saint-Paul).
Dans une interview accordée à ACI Afrique en marge de l'Action pour la Saison de la Création 2025 de la FSP, le mercredi 1er octobre, Sœur Olga Massango a évoqué sa première rencontre avec la lettre encyclique du défunt pape François, la qualifiant de « profonde ».
« Ma première rencontre avec Laudato Si' en tant que document a été une rencontre profonde, car je connaissais Laudato Si' depuis 2015. Je l'ai lu, et dans le cadre du marketing, vous savez, il faut connaître les livres », a déclaré Sœur Massango, du département marketing de Paulines Publications Africa (PPA).
La membre mozambicaine de la FSP a rappelé que, bien qu'elle ait déjà lu le document auparavant, ce n'est que lorsqu'elle a assisté à un événement des Nations unies (ONU) qu'elle a vraiment pris conscience de son message.
« C'est là que j'ai découvert ce que signifie cette crise environnementale, ce que signifie l'écologie intégrale », a-t-elle déclaré en référence à l'événement international, auquel ont participé des représentants du Dicastère pour la promotion du développement humain intégral ainsi que des ONG.
Elle a ajouté : « Ce qui m'a choquée, c'est qu'ils avaient appelé une jeune fille de Beira qui avait vécu le cyclone, et beaucoup étaient morts. Lors de cette conférence, j'ai appris comment se forment les cyclones et comment l'homme ou la femme altère la Terre Mère. »
Dans l'interview du 1er octobre, Sœur Olga a souligné l'impact de Laudato Si' en Afrique, déclarant : « Il y a une prise de conscience. »
La sœur mozambicaine a rappelé que la Réunion interrégionale des évêques d'Afrique australe (IMBISA) avait déjà consacré l'une de ses assemblées plénières à Laudato Si'.
« De nombreux diocèses du sud de l'Afrique ont vraiment commencé à enseigner Laudato Si' et ont sensibilisé la population », a-t-elle déclaré.
Sœur Olga a ajouté que la dernière assemblée plénière de l'Association des conférences épiscopales d'Afrique de l'Est (AMECEA) avait également accordé une attention particulière à l'écologie, ce qui, selon elle, était un signe d'espoir malgré la lenteur des progrès dans certaines régions.
La membre de la FSP a rappelé avoir discuté avec un professeur de son pays natal, le Mozambique, dont les recherches avaient été influencées par l'enseignement du pape François sur la sauvegarde de la création.
Elle se souvient que ce professeur lui avait confié qu'avant de se pencher sur Laudato Si', il considérait « l'environnement comme quelque chose d'extérieur ». Mais le pape François, en mettant en avant la notion d'écologie intégrale, l'avait vraiment touché.
Elle a également souligné que le « cours sur la théologie de Laudato Si' à l'Université Urbaniana » était un autre exemple concret de l'impact de l'encyclique, non seulement en Afrique, mais aussi dans d'autres parties du monde.
Sœur Olga a déclaré à ACI Afrique que malgré « l'engagement croissant d'un nombre toujours plus grand de personnes » envers Laudato Si', il reste encore beaucoup à faire pour sensibiliser le public à l'encyclique, car beaucoup d'autres ignorent encore son existence.
« Je pense que le défi, en tant qu'Église, est de diffuser cette encyclique sur la sauvegarde de notre maison commune », a-t-elle déclaré en marge de l'événement FSP, organisé dans la capitale kenyane, Nairobi, sur le thème « la paix avec la création ».
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